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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 16:01

 

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Il fallait prendre ce premier débat sur les primaires très au sérieux, parce que c’est en partie sur la base de ce débat que le candidat du PS sera désigné. Mais ce que nous avons entendu hier n’a rassuré personne sur la crédibilité du PS. Ce débat a été marqué de A à Z par un décalage abyssal entre le discours des prétendants socialistes et le monde dans lequel nous vivons, avec la gravité des crises que nous traversons. Pendant 3 heures, les candidats socialistes ont préféré parler d'eux-mêmes plutôt que des Français. Les seules propositions concrètes qui ont émergé du débat sont la sortie du nucléaire et la dépénalisation du cannabis. Cela suffira peut-être au PS pour nouer une alliance avec les Verts, mais ce n'est certainement pas suffisant pour tracer des perspectives d'avenir à notre pays, la France.

1/ Le contraste est saisissant entre un Président de la République engagé sur tous les fronts pour tenir la maison France et des candidats socialistes obnubilés par leur image et plus préoccupés à séduire les Verts qu’à parler aux Français.

Nicolas Sarkozy, avec le soutien de sa majorité fait face aux crises pour protéger les Français et projeter la France vers l’avenir :
► Nicolas Sarkozy et A Merkel travaillent sans relâche pour sauver l’euro et le système financier
► Hier, le Président de la République était en Libye pour témoigner de l’engagement inconditionnel de la France aux côtés des Libyens dans le processus de construction démocratique qu’entame le pays. Chaque Français a pu ressentir intensément l’immense fierté d’être Français en voyant Nicolas Sarkozy, et à travers lui la France et ses valeurs, acclamés par la foule de Benghazi libérée.
► Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy reçoit le Premier Ministre portugais, pour continuer à coordonner les efforts européens contre la crise.

   ► Chacun mesure la solidité, la détermination, la responsabilité et la capacité à agir dont fait preuve Nicolas Sarkozy au quotidien depuis 2007.

Face à cet engagement sans faille du Président de la République, nous avons vu des leaders socialistes en complet décalage avec les défis que nous impose la crise !

Les socialistes n’ont finalement parlé que d’eux et entre eux. Ils se sont davantage battus pour séduire l’électorat vert que pour répondre aux attentes des Français !

Manifestement l’un des buts de ce débat pour François Hollande et Martine Aubry était de faire la danse du ventre devant les Verts dans l’optique d’une alliance électorale post-primaire. Les candidats socialistes se sont livrés à une triste surenchère sur ces deux sujets, qui ne sont pas des priorités pour les Français :

  • la dépénalisation du cannabis : Martine Aubry, après nous avoir expliqué le 16 juin, qu’elle était contre la légalisation du cannabis, est désormais pour ! Quant à François Hollande, il a été si ambigu qu’on ne sait toujours pas s’il vraiment contre ou plutôt pour. La logique est sidérante : le PS dit que c’est en légalisant les trafics -même s’ils présentent des risques pour la santé publique et la sécurité- qu’on va les supprimer. Ce n’est pourtant pas parce qu’on supprime les contraventions pour dépassement de vitesse que la vitesse sur la route sera moins dangereuse ou moins pratiquée !
  • la sortie du nucléaire : Martine Aubry et François Hollande ont joué à celui qui irait le plus loin dans la sortie du nucléaire. Comme si la France pouvait, du jour au lendemain, en finir avec cette filière qui assure notre indépendance énergétique (75% de notre électricité), permet de lutter contre le réchauffement climatique (le nucléaire n’émet pas de gaz à effet de serre), préserve le pouvoir d’achat des Français (aucune énergie n’est moins chère que le nucléaire) et est un élément central de notre compétitivité (s’il reste des usines en France, c’est aussi parce que le coût de l’électricité y est moins cher qu’ailleurs).

   ► Bref, pour le PS il n’y a aucun problème que les Français payent plus cher leur électricité à cause de la sortie du nucléaire ni que leurs enfants puissent acheter du cannabis en pharmacie, puisque c’est le prix d’une alliance avec les « écolos ».

Le grand absent du débat a été la crise. Les candidats socialistes se comportent comme si la crise n’avait pas d’impact sur nos finances publiques et sur les politiques à mettre en œuvre. Tout simplement parce que le petit manuel du parfait socialiste, édité en 1981 et 1997, n’est pas adapté aux enjeux du 21ème siècle mais tient toujours lieu de prêt-à-penser pour les candidats PS : mise sous tutelle des banques, création volontariste d’activité économique, emplois jeunes… nous avons eu droit à tout. Tout ce qui n’avait déjà pas marché au 20ème siècle !

Plus grave encore dans ce contexte de crise, nous avons assisté à une surenchère irréaliste de propositions démagogues. Je cite juste les derniers exemples en date :

  • Martine Aubry a imposé dans le projet la création de 300000 emplois jeunes. Des emplois aidés, coûteux, précaires et non financés
  • François Hollande s’est illustré avec son idée de supprimer le non remplacement d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite dans l’Education nationale et de créer 70 000 nouveaux postes d’enseignants. Evidement, nous n’avons pas les moyens de financer cette promesse en période de crise et de réduction des déficits, d’autant plus que l’amateurisme de François Hollande en matière budgétaire a éclaté au grand jour : il explique que cette mesure ne coûtera que 500 millions d’euros par an à l’Etat, alors qu’en fait, elle coûtera 2,5 milliards, soit 5 fois plus !

   ► Et pour financer tout cela, le PS invente le miracle de la multiplication des recettes : il veut nous faire croire que la suppression de la TVA réduite dans la restauration (coût 3 milliards) va pouvoir financer les 300 000 emplois jeunes (4 millards), les 70 000 emplois dans l’éducation (2,5 milliards), la retraite à 60 ans (40 milliards) etc. La réalité c’est que le projet du PS n’est pas financé et c’est pour cela qu’il refuse de voter la règle d’or !

2/ Les candidats socialistes n’ont finalement apporté aucune réponse concrète sur ce qu’ils feront en cas de victoire :

Sur les aspects économiques et budgétaires :

  • Quid des réformes structurelles ? Comme celle des retraites : on a vu en novembre 2010 les socialistes se bousculer pour apparaître sur les photos en tête des manifestations pour la retraite à 60 ans. Depuis, de plus en plus de socialistes jugent impossible de revenir sur notre réforme comme Manuel Valls : « Il n’y aura pas de retour à la retraite à 60 ans (…) le dire c’est mentir aux Français.» (6 juillet 2011). Même Martine Aubry a expliqué hier qu’elle n’avait jamais promis le retour à 60 ans pour tout le monde. Qu’en est-il vraiment ? Veulent-ils revenir à la retraite à 60 ans au risque de faire exploser notre système de retraites ou bien mentent-ils aux Français ?
  • Les 300 000 emplois jeunes et le contrat d’avenir de François Hollande. Martine Aubry les défend becs et ongles, mais d’autres la critiquent (Manuel Valls: « les 300 000 emplois jeunes, je n’y crois pas, bien évidemment. » 6 juillet 2011, Ségolène Royal « ma vision de l'économie ne me porte pas à donner la priorité aux emplois aidés » Les Echos du 26 août 2011). Le PS soutiendra-t-il le contrat d’avenir de François Hollande, qui est «extrêmement coûteux» et « ne marche pas » selon Martine Aubry ?
  • La règle d’or : on entend M. Valls qui nous dit qu’il est « favorable au principe d’une règle d’or » (Libération, 21 août), S. Royal que « la règle d’or est une très bonne règle » (BFM 4 septembre) et pourtant le PS se refuse à la voter ?

Sur les aspects de sécurité et de justice :

  • Le désarmement de la police municipale : le député Jean-Jacques Urvoas «le monsieur sécurité » du PS veut désarmer tous les policiers municipaux. Cette proposition est dérisoire quand on se souvient notamment de la jeune policière municipale Aurélie Fouquet abattue en mai 2010 lors d’une fusillade à la Kalachnikov… Cette mesure sera-t-elle au programme du PS?
  • Quid de la suppression des peines planchers, qui fixent un seuil minimal de condamnation pour les récidivistes, prévue noir sur blanc dans le projet PS ?

Sur les aspects de citoyenneté : le PS confirme-t-il, comme écrit dans son projet, qu’il veut le « droit de vote et d’éligibilité aux élections locales pour les étrangers en situation régulière résidant dans notre pays depuis au moins 5 ans » ? A l’UMP, nous croyons que le droit de vote est indissociablement lié à la nationalité : c’est parce que l’on est Français que l’on a le droit de vote, pas parce que l’on paye des impôts locaux.

L’UMP les appelle au principe de responsabilité : plus que jamais, en période de crise, l’intérêt général doit primer sur la démagogie et les calculs politiciens. L’UMP les appelle au principe de réalité : ils ne peuvent continuer à penser au 21ème siècle comme si rien n’avait changé depuis 1981.

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Published by Franck GUIOT